Vallée de l’Epte

Vallée de l’Epte

L’Epte est la frontière naturelle entre la Normandie et l’Ile-de-France. La rivière, large d’environ 15 mètres, est un cours d’eau rapide par endroit et sinueux qui se jette dans la Seine à Giverny. Taillée dans de la craie blanche, la vallée de l’Epte offre des paysages de bocages, de prairies fleuries et de coteaux qui, au XIXème siècle, ont attiré des peintres comme Monet et Pissaro.

La rivière Epte © CENHN

Le périmètre du site, réalisé sur la base d’inventaires écologiques, remonte à 1997. Le site a été désigné zone spéciale de conservation par arrêté ministériel du 26 juin 2014. D’une superficie de 948 hectares, il s’étend sur une distance de 50 km, entre Bouchevilliers au nord et Giverny et Vernon au sud. Il s’agit de prairies, bois humides et peupleraies qui bordent l’Epte et la Seine et, sur les versants des vallées, de coteaux calcaires fortement pentus. Afin de préserver les deux côtés de la rivière, le site est contigu avec celui de l’Île-de-France, « vallée de l’Epte francilienne et ses affluents » qui s’étend sur plus de 3000 hectares.

Fête de la nature à Giverny © CENHN

Ce milieu a une grande valeur biologique. Les ruisseaux et les prairies d’herbes folles accueillent des fleurs rares et une libellule très menacée qu’est l’Agrion de Mercure.

Coteau de Giverny © CENHN

Les coteaux sur craie, typiques du paysage haut-normand, ont une grande richesse botanique et faunistique. C’est sur leurs pelouses que fleurissent les orchidées. La faune des coteaux est variée : mammifères, criquets, sauterelles, papillons et nombreuses espèces d’oiseaux. Ils abritent également des cavités à chauves-souris.

Coteau de Bouchevilliers © CENHN

Les habitats d’intérêt communautaire couvrent plus de la moitié du site, les autres habitats sont des boisements, des prairies, des friches, des peupleraies, des cultures et quelques zones urbaines.

10 espèces animales d’intérêt communautaire ont été répertoriées sur le site.

11 communes ont une partie de leur territoire dans le site. Le régime de propriété est essentiellement privé.

Aujourd’hui, la culture intensive et des assèchements locaux risquent de dégrader les abords de l’Epte. La rivière elle-même est menacée par des pollutions d’origine agricole et urbaine et par la présence d’espèces invasives. Les coteaux sont pour la plupart abandonnés et menacés par les ligneux et par des espèces invasives comme l’Ailante glanduleux.

Les objectifs de gestion du site figurent dans le document d’objectifs. Pour les milieux humides, l’objectif est de maintenir la qualité des cours d’eau, de gérer les prairies de manières extensive (pâturage ou fauche), de préserver le caractère naturel des berges et de favoriser une gestion adaptée des peupleraies. Pour les coteaux, l’objectif est de conserver le milieu ouvert par pâturage extensif et débroussaillage et de préserver le caractère oligotrophe (pauvre en éléments nutritifs) du milieu en exportant les produits de coupe. Pour les espèces animales de la directive, les actions portent sur la conservation des habitats favorables aux espèces (bonne qualité de l’eau, maintien des prairies humides, de fossés éclairés...).

Le comité de pilotage rassemble de nombreux partenaires qui sont associés à la gestion du site :

Des premières actions concrètes ont été mises en œuvre sur le site par le biais de contrats.

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mise à jour des données : septembre 2014