Blandine Fornier, pour une égalité au cœur des services de l'Etat

Quel est votre parcours ?

J’ai fait une licence en Sociologie, puis une licence en Administration publique et enfin un master Intervention sociale et développement local. Pendant une quinzaine d’années, j’ai travaillé au sein de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE). Je me suis occupée plus particulièrement de l’accès à l’emploi et du développement économique du territoire, au sein de l’arrondissement de Bernay. J’ai ensuite été référente départementale handicap.

Je suis rentré au sein de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale en 2012, où j’ai occupé le poste de Responsable de la protection des personnes vulnérables, puis Chargée de mission intégration et insertion des publics vulnérables et enfin déléguée départementale des droits des femmes et de l’égalité (DDFE).

Quelles sont vos missions et votre rôle en tant que DDFE ?

Je dirais que mes missions reposent sur quatre axes :

  • La lutte contre les violences intra-familiales
  • L’insertion professionnelle des femmes
  • L’égalité entre les hommes et les femmes dans la société, sur le plan politique, sportif, culturel, éducatif, etc., ainsi que la lutte contre les stéréotypes de genre
  • La santé

Concrètement, j’organise par exemple des permanences éphémères, très utiles en ce temps de crise sanitaire, pour permettre aux femmes victimes de violence d’être accompagnée dans leurs démarches. Je suis également en charge du suivi de l’index égalité professionnelle Femmes/Hommes, et j’accompagne les entreprises pour la mise en place de plans d’action visant à supprimer les inégalités.

Vous, en tant que DDFE, que souhaitez vous mettre en place ? Quels sont vos projets ?

Nous essayons toujours d’avoir une logique d’aller vers une offre de services pour lutter contre les violences intra-familiales, à destination des victimes, et avec l’aide de tous les partenaires (forces de l’ordre, Éducation nationale…). Les permanences éphémères en sont un bon exemple. Ce que je voudrais également, c’est que l’on sorte du « Fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais ». Je veux pour cela que l’on puisse instaurer une égalité réelle en inversant la logique de la démarche en cas de violence. Aujourd’hui, lorsqu’une victime nous sollicite, nous lui disons que nous restons à sa disposition. Il faut aller au-delà, et proposer un véritable suivi, car bien souvent, une victime qui ne donne plus signe de vie subit peut-être des violences de plus en plus fortes.