Habitats d’intérêt communautaire de la Vallée de l’Epte

Habitats d’intérêt communautaire

Un milieu aquatique

  • Les rivières à renoncules et callitriches (code 3260-6), mais aussi les ruisseaux des prairies qui la bordent, accueillent des plantes aquatiques qui flottent à la surface de l’eau ou sont submergées. La végétation dépend de la force du courant, de l’éclairement et de la température. Les renoncules flottent sur les eaux courantes, alors que les callitriches, plantes herbacées à petites fleurs vivant sous l’eau, préfèrent les eaux à faible courant. Ce milieu naturel est très sensible à la qualité des eaux, aux travaux hydrauliques qui modifient les courants et au curage des rivières.

Des milieux forestiers

  • Les hêtraies (code 9130-2 et 3) : les forêts de hêtres et de chênes sont propres à la région atlantique dont le climat est doux et arrosé. Ces forêts couvrent une partie des coteaux calcaires de la vallée d’Epte. Y poussent également des érables et des charmes. Les arbustes (cornouiller, troène, fusain, noisetier...) et les plantes (lauréole, laîche glauque, jacinthe des bois...) sont souvent denses et diversifiés. Un couvert stable et bien éclairé est important pour la conservation de cet habitat qui supporte mal le tassement.
  • Les forêts alluviales (code 91E0-8 et 11) : se développent le long des berges sur un sol riche en alluvions. Ce sont des forêts d’aulnes et de frênes, parfois accompagnées d’érables sycomores. On y trouve peu d’arbustes, si ce n’est le groseillier rouge, et le tapis d’herbes est composé essentiellement de laîches. Ce milieu, riche en faune et flore, est menacé par les activités humaines (culture du peuplier, drainage, endiguement, ...). Pourtant, ce type de forêts préserve la qualité des eaux souterraines en piégeant les nitrates et les phosphates, protège les berges et permet de réguler le débit des eaux.

Des milieux herbacés : (code 6110-1), (code 6210-9 et 32), (code 6430-1 et 4), (code 6510-6) et pentes rocheuses calcaires  (code 8210)

Les pelouses calcaires :

Ces pelouses poussent sur la roche, au sommet des parois crayeuses qui surplombent la Seine et l’Epte. La végétation y est rase, clairsemée et riche en plantes supportant de fortes conditions d’ensoleillement et de chaleur. Ce sont sur ces pelouses sèches que poussent les orchidées.

Les prairies de fauche :

Les prairies sur le bas coteaux de Giverny et Sainte-Genevièvre-lès-Gasny sont très fleuries, y poussent le fromental, la grande marguerite, ... et accueillent de nombreux papillons.

Pelouse calcicole © CENHN

Les mégaphorbiaies :

En basse vallée se développe une végétation à hautes herbes : reine des prés, salicaire, ortie, liseron des haies. Ces plantes poussent du fait de la fluctuation du niveau des eaux et d’un sol limoneux ou argileux.

Un milieu rocheux

  • Les grottes à chauves-souris (code 8310-1) : cet habitat obscur avec une température variant entre 4° C et 15°C, souvent peu ventilé, comporte des dômes, des voûtes, des aspérités ou des fissures dans lesquelles peuvent s’installer les chauves-souris pour hiberner de mi-novembre à mi-avril.