Journée d’information sur « l’accès aux droits des jeunes »

Mis à jour le 08/10/2015

Alors que le contexte économique reste difficile et qu’il convient de repenser les fondements de notre vivre-ensemble, le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale et sa feuille de route renouvelée, adoptée en mars 2015, constitueront, dans les trois années qui viennent, le socle commun d’actions et de partenariats pour faire vivre au quotidien la solidarité qui demeure plus que jamais une valeur forte de la République.

Avec plus de 2 Mds€ supplémentaires à l’horizon 2017, l’État fait de la lutte contre la pauvreté une priorité, notamment en adoptant des mesures nouvelles concernant l’emploi, le travail et la formation professionnelle, avec la généralisation d’un nouveau principe transversal, celui de l’accompagnement global. Les mesures proposées dans le cadre de la feuille de route reposent sur la conviction que chacun est employable et s’adressent aux salariés ou aux personnes éloignées du marché du travail.

La réflexion menée en 2013 dans le département de l’Eure, lors de l’élaboration du « plan territorial pour la jeunesse en Normandie », dans le cadre de la mise en place du plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, a clairement mis en évidence les difficultés de la jeunesse et retenu comme axe prioritaire : « Accompagner les jeunes en situation de précarité vers la santé, la formation, l’emploi et le logement ». En effet, un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en Haute-Normandie.

Dans notre territoire, pilote lors de la phase d’expérimentation de la « garantie jeunes » en 2013, 847 jeunes ont pu bénéficier de ce dispositif, dont 190 résident sur le territoire de l’arrondissement de Bernay. L’Etat a versé près de 1,9 millions d’euros pour la Garantie jeunes depuis 2013, en allocations (aide directe) et en accompagnement à travers les missions locales.

La réussite de l’accompagnement repose sur un « contrat de confiance » entre le jeune, sa mission locale et l’Etat qui octroie une allocation en contrepartie de l’engagement du jeune à s’impliquer avec persévérance dans un parcours intensif de 12 mois d’accès à l’emploi.

Le bilan du dispositif « Garantie jeunes » met en évidence l’impact positif du travail conduit par les quatre missions locales, qui a permis à 6 jeunes sur 10 d’être placés en « situation professionnelle » dès la 7ème semaine et plus de 8 jeunes sur 10 dans les 3 premiers mois, témoignant ainsi concrètement de la progression vers l’autonomie en permettant aux jeunes de percevoir les revenus de leur travail en lieu et place de l’allocation.

Dans ce contexte, la réunion a permis de rendre plus concret le dispositif « garantie jeunes » et de voir, à partir des témoignages de conseillers et de jeunes bénéficiaires, tout l’intérêt que peut constituer, à un moment donné, dans le parcours d’un jeune, le recours au dispositif  « garantie jeunes ». Un temps d’échange a également été consacré aux nouveaux outils pour faciliter l’accès aux droits des jeunes.

René Bidal